Le Montpellier HSC traverse une période délicate, aussi bien sur le plan sportif que financier. Après onze journées de la saison 2024-2025, le club occupe la 18e et dernière place de Ligue 1, une position inquiétante qui reflète les difficultés rencontrées sur le terrain. Mais les défis ne s’arrêtent pas là : les finances du club sont également en berne, avec un déficit enregistré pour la deuxième année consécutive, selon les comptes arrêtés au 30 juin 2024, consultés par Sportune.
Le maintien de l’équilibre financier repose essentiellement sur des produits exceptionnels issus des transferts. Le club a ainsi généré 37,7 millions d’euros grâce aux ventes d’Elye Wahi au RC Lens (près de 30 M€) et de Stephy Mavididi à Leicester City (environ 7,5 M€). Ces opérations ont permis de compenser les pertes d’exploitation, mais cette stratégie pourrait atteindre ses limites en l’absence de nouveaux transferts significatifs.
Des pertes financières préoccupantes.
Le bilan financier pour l’exercice 2023-2024 fait état d’une perte nette de 2,325 millions d’euros, un chiffre quasiment identique à celui de l’année précédente (-2,319 millions d’euros). Malgré une légère augmentation du chiffre d’affaires net (49,5 M€ en 2024 contre 48,1 M€ en 2023) et du produit total d’exploitation (54,7 M€ contre 52,6 M€), les charges globales du club continuent de grimper, atteignant 79,9 M€ contre 77,7 M€ la saison précédente. La masse salariale, qui représente une part importante des dépenses, reste stable à 51,5 M€, légèrement supérieure aux 51,3 M€ de 2023.
Une épée de Damoclès : le passage devant la DNCG.
La situation actuelle place le club dans une posture délicate avant son passage devant la Direction nationale de contrôle et de gestion (DNCG). La fermeté récemment affichée par l’organe de régulation, comme en témoignent les sanctions infligées au Havre (encadrement de la masse salariale et interdiction de recruter à titre onéreux) et à l’Olympique Lyonnais (encadrement de la masse salariale, interdiction de recruter et rétrogradation conservatoire), ne laisse que peu de marge de manœuvre au Montpellier HSC.
Pour éviter de lourdes sanctions, le club devra convaincre la DNCG de sa capacité à assainir ses finances tout en restant compétitif sur le plan sportif. Cette tâche s’annonce ardue, dans un contexte où les performances sur le terrain ne rassurent guère et où les recettes hors transferts peinent à croître. À moins d’un redressement rapide, Montpellier risque de voir son avenir en Ligue 1 sérieusement compromis.