Ligue 1 : DROIT TV : Boycott par les abonnés.

Ligue 1 : La contestation des téléspectateurs monte d’un cran face aux diffuseurs. 

À l’approche de la reprise de la Ligue 1, un mouvement de boycott des téléspectateurs prend de l’ampleur, visant les offres des différents diffuseurs du championnat français. Les fans de football expriment leur mécontentement face aux conditions d’accès aux matchs et aux tarifs jugés excessifs, créant un contexte délicat pour les diffuseurs à seulement quelques jours du coup d’envoi de la saison.

La plateforme DAZN, nouvel acteur majeur de la diffusion de la Ligue 1, semble particulièrement exposée à cette contestation. Selon l’ancien consultant de Canal+, Pierre Ménès, la plateforme ne compterait que 300 abonnés à ce jour. Bien que ce chiffre soit difficile à vérifier, il met en lumière les défis auxquels DAZN fait face pour séduire un public français habitué à d’autres canaux de diffusion.

Dans un entretien avec L’Équipe, le PDG de DAZN, Shay Segev, a révélé que la plateforme doit atteindre 1,5 million d’abonnés en six mois pour équilibrer les dépenses colossales liées à l’achat des droits TV de la Ligue 1. Ce chiffre est ambitieux, surtout dans un marché concurrentiel où les alternatives ne manquent pas.

Le prix d’abonnement à DAZN, fixé à près de 30 euros par mois, a également suscité des critiques. Shay Segev a tenté de justifier ce tarif en invoquant l’inflation et les coûts croissants associés à la diffusion des matchs. «J’aimerais pouvoir proposer un tarif plus abordable si c’était envisageable. Mais si vous comparez cela au prix d’un billet de match, combien coûte-t-il aujourd’hui ? En moyenne, entre 50 et 80 euros pour les places les moins» A t’il déclaré. 

Cependant, cette explication n’a pas suffi à apaiser les tensions. Les téléspectateurs estiment que le prix reste prohibitif, surtout pour ceux qui souhaitent suivre l’intégralité des matchs de Ligue 1.

Alors que la Ligue 1 s’apprête à reprendre, la situation pourrait devenir critique pour DAZN et les autres diffuseurs si le boycott gagne encore en ampleur. La plateforme devra redoubler d’efforts pour convaincre les amateurs de football de souscrire à ses offres, sous peine de manquer ses objectifs et de compromettre sa stratégie sur le marché français.

Le défi est d’autant plus grand que les fans sont de plus en plus sensibles aux coûts liés à leur passion. Avec des prix jugés élevés et une multiplication des abonnements nécessaires pour suivre tous les matchs, le risque d’une désaffection du public est réel. Les diffuseurs, confrontés à cette situation inédite, devront trouver des solutions pour apaiser la grogne et éviter une rentrée sous tension.