La récente vidéo publiée par le journaliste indépendant Romain Molina a relancé le débat sur la santé financière des clubs de Ligue 1 et Ligue 2, notamment après les décisions de la DNCG (Direction Nationale du Contrôle de Gestion). Parmi les cas évoqués, celui de l’Olympique Lyonnais est particulièrement préoccupant. Le club, déjà en proie à des difficultés sportives, fait face à des sanctions provisoires imposant un strict encadrement de sa masse salariale et une interdiction de recruter lors du mercato hivernal. Pire encore, une relégation administrative pourrait survenir en fin de saison si la situation ne s’améliore pas.
Montpellier et Lens dans le viseur.
Outre Lyon, Molina a attiré l’attention sur d’autres clubs potentiellement concernés par des sanctions similaires. Parmi eux, le Montpellier Hérault et le RC Lens.
Pour Montpellier, les signaux d’alerte sont nombreux. L’objectif fixé cet été de générer 25 millions d’euros en ventes n’a pas été atteint, en grande partie à cause de l’échec du transfert de Joris Chotard vers l’Allemagne. Malgré une victoire récente contre Brest et les célébrations des 50 ans du club, les problèmes financiers restent d’actualité. La date exacte du passage de Montpellier devant la DNCG n’a pas encore été communiquée, mais cette échéance se rapproche, et les pertes annoncées pourraient compromettre la stabilité du club.
Le cas du RC Lens, pourtant brillant sur le plan sportif ces dernières saisons, est également préoccupant. Molina a souligné que Joseph Oughourlian, le propriétaire, avait annoncé une vente à hauteur de 111 millions d’euros, mais que cette opération ne suffirait pas à combler un déficit important, estimé en dizaines de millions d’euros. Si ces pertes ne sont pas couvertes rapidement, le club pourrait lui aussi être soumis à des restrictions, voire à des sanctions plus lourdes.
Molina n’a pas manqué de souligner que l’hiver à venir pourrait être particulièrement difficile pour de nombreux clubs français. Selon lui, le report des passages devant la DNCG, motivé en partie par l’élection de Vincent Labrune à la présidence de la Ligue, ne fait que repousser l’inévitable. La situation financière globale de nombreux clubs est alarmante, et plusieurs d’entre eux risquent d’être sanctionnés dans les semaines à venir.
Ces révélations mettent en lumière une réalité préoccupante : derrière les succès sportifs de certains clubs se cachent des fragilités économiques importantes. Les décisions à venir de la DNCG seront cruciales, non seulement pour les clubs cités, mais aussi pour l’équilibre du football professionnel en France. L’Olympique Lyonnais, Montpellier, et Lens ne sont peut-être que la partie visible d’un iceberg financier qui menace de perturber durablement le championnat.