Domenico Tedesco au bord du précipice après une année noire pour les Diables Rouges.
L’année 2024 a été marquée par une série de désillusions pour les Diables Rouges, et Domenico Tedesco, leur sélectionneur, est désormais dans l’œil du cyclone. Entre résultats décevants, décisions controversées, et tensions avec certains cadres, l’entraîneur de la Belgique semble plus isolé que jamais.
Le choix de Domenico Tedesco pour succéder à Roberto Martinez visait à amorcer une transition après la « génération dorée » du football belge. Mais les résultats ne suivent pas. L’équipe a enchaîné des contre-performances, dont un désastreux bilan en Ligue des Nations (4 points sur 18 possibles) et une élimination prématurée de la course au Final Four.
Pour beaucoup, l’Italien n’a pas su s’appuyer sur l’expérience des vétérans. L’ancien international Kevin Mirallas, dans une interview accordée à Sudpresse, a vivement critiqué ses choix :
« C’était ridicule de devoir composer sans certains joueurs importants, comme Witsel et Carrasco. Leur expérience aurait été indispensable, même s’ils n’étaient pas titulaires. »
Les tensions entre Tedesco et certains cadres comme Thibaut Courtois ou Kevin De Bruyne sont devenues un sujet récurrent. Si Courtois a déjà pris ses distances en refusant d’être capitaine sous ses ordres, d’autres joueurs semblent également désabusés. Un analyste n’a pas hésité à déclarer :
« Si cela continue ainsi, on retiendra de Tedesco qu’il a poussé trois piliers de l’équipe nationale à arrêter. »
Ces critiques reflètent un fossé grandissant entre le sélectionneur et son groupe, ainsi qu’un manque de cohérence dans ses choix tactiques et humains.
Les déclarations optimistes de Tedesco ne convainquent plus. Après un bilan catastrophique, l’Italien a récemment affirmé :
« Je pense que nous sommes mieux placés maintenant qu’après l’Euro. »
Ces propos ont provoqué une levée de boucliers. Philippe Albert, ancien défenseur des Diables Rouges, a fustigé son discours :
« Il prend les gens pour des idiots. Personne ne peut croire cela après des matchs aussi médiocres. »
Albert n’est pas le seul à exprimer sa colère. Les observateurs pointent notamment la double confrontation ratée face à Israël et les choix douteux en matière de composition, comme le recours à un entrejeu inexpérimenté lors de matchs décisifs.
Avec une qualification pour la Coupe du Monde 2026 loin d’être garantie, la Fédération belge doit se poser des questions cruciales. Tedesco peut-il encore redresser la barre ? Les prochains mois seront décisifs, mais pour beaucoup, un changement de cap semble inévitable.
La pression s’intensifie, et la trêve internationale de mars 2025 pourrait être une échéance clé pour décider du sort de Domenico Tedesco. Si les résultats ne s’améliorent pas, son aventure à la tête des Diables Rouges pourrait bien se terminer plus tôt que prévu.