La défiance audacieuse contre l’UFC et l’émergence d’une voix pour l’équité dans le monde du combat.
Le combat épique entre le franco-camerounais Francis N’Gannou, champion poids lourd de l’UFC en MMA, et le britannique Tyson Fury, détenteur du titre de champion du monde de boxe poids lourd, a captivé les médias sociaux tout au long de la journée du samedi 28 octobre 2023. Rarement un affrontement pugilistique n’aura suscité un tel engouement.
Le récit de la soirée se dessine sur 10 rounds au cours desquels N’Gannou a honoré le continent africain avec une performance exceptionnelle. Bien qu’il fût évident qu’il présentait une endurance physique moindre par rapport à son adversaire, il a réussi à faire la démonstration que la puissance de ses coups de poing était inégalée. Il a même réussi à mettre Tyson Fury au tapis pendant un laps de temps significatif, marquant ainsi son empreinte sur le combat.
Les commentateurs, au cours de leurs analyses, n’ont pas manqué de souligner l’exploit de N’Gannou, saluant sa détermination et sa technique impressionnante. Même en étant confronté à un adversaire réputé pour son endurance, N’Gannou a prouvé que sa force brute et sa précision pouvaient changer la donne sur le ring.
Au-delà des statistiques et des prévisions, ce combat restera dans les annales comme un moment mémorable où N’Gannou a brillé, portant haut les couleurs de l’Afrique dans l’arène mondiale de la boxe. Ce n’est pas simplement une victoire ou une défaite, c’est une performance qui transcende les frontières et laisse une empreinte durable dans l’histoire du noble art.
« L’évaluation de la précision de Fury est étonnamment basse. Honnêtement, il ne lui reste que 03 minutes pour redresser la barre. Si Francis N’Gannou ne parvient pas à mettre Tyson Fury K.O., peu importe le décompte des points, il y aura un vainqueur ce soir. C’est le champion de MMA qui se profile. La pression est à son comble, et la conclusion de ce combat semble reposer sur la capacité de N’Gannou à infliger un coup décisif.» Malgré la nette domination de l’africain tout au long du combat, l’issue a pris une tournure ironique, marquée par des allégations de malversations et une incompréhension totale : Tyson Fury a été déclaré vainqueur à la fin du match. Un dénouement qui suscite interrogations et débats, remettant en question l’équité du verdict final.
Francis N’Gannou, figure de la MMA, s’est mesuré à Fury, boxeur professionnel, dans un combat exceptionnel. Une première dans l’histoire, ce type de confrontation a été autorisé. Dans une tournure surprenante, ce “novice” de la boxe professionnelle a réussi à mettre à terre le champion du monde invaincu depuis plus de 30 matchs. Une prouesse qui souligne la remarquable adaptabilité et la force de N’Gannou dans l’arène des arts martiaux mixtes.
Pour garantir une victoire indiscutable, un K.O aurait été nécessaire, cependant, à l’évaluation des échanges de coups, il était manifeste que le Camerounais dominait nettement le combat. Entre la perplexité et l’incrédulité générale, il y a matière à fierté, car Tyson n’a tout simplement pas réussi à répondre au niveau de notre boxeur camerounais. Mike Tyson peut légitimement être fier de la performance de son protégé. Une soirée qui restera gravée dans les annales du monde de la boxe.
En cette année 2023, le duel entre Fury et N’Gannou a marqué un moment unique en effaçant, ne serait-ce que temporairement, les tensions palpables en Afrique et dans le monde. Le cœur de tous battait à l’unisson pour soutenir ce prodige du continent, qui a brillamment représenté l’Afrique. Il a su inspirer une fierté profonde chez tous ceux qui ont suivi ce match. À tous égards et pour tous les spectateurs, Francis N’Gannou s’affirme comme le véritable vainqueur de cette rencontre. Félicitations au Camerounais pour cette performance exceptionnelle.
Il est important de noter que le Camerounais avait rompu de manière définitive avec l’UFC en raison de désaccords. Jusqu’alors, Francis Ngannou détenait la ceinture de champion dans la catégorie des poids lourds. Cependant, des divergences avec les responsables de l’UFC l’ont contraint à ne pas renouveler son contrat. Une certaine rigidité dans les négociations a donc conduit à cette séparation.
Le champion déchu des poids lourds a partagé son point de vue sur l’échec des négociations avec l’UFC, soulignant que la question financière était évidemment un facteur majeur. Cependant, il a précisé que ce n’était pas simplement une question d’argent.
Le renouvellement de son contrat aurait pu lui garantir environ 8 millions de dollars pour trois combats, mais il a estimé que cette somme ne correspondait pas à la valeur qu’il attribuait à son talent et à sa contribution à l’univers du combat. Ainsi, le refus de poursuivre avec l’UFC découle d’une évaluation plus large de sa place dans l’industrie et de son désir d’être justement reconnu.
Outre les considérations financières, Francis Ngannou avait des exigences non financières qu’il souhaitait voir changées, mais qui n’ont pas été satisfaites. À ce sujet, il déclare : “On va à la table des négociations en s’attendant à avoir tout ce que l’on souhaite. J’ai demandé notamment un droit de sponsoring, une assurance maladie, un représentant des combattants au conseil d’administration. Et je n’ai pas pu obtenir ça.”
Plus tard, Francis Ngannou précise que dans son contrat avec l’UFC, et dans le nouveau contrat proposé par l’organisation, il n’avait pas la liberté qu’il souhaitait. Il souligne : “Je n’ai aucun droit, je n’ai aucun pouvoir.” Cette situation souligne les enjeux non seulement financiers mais aussi les dynamiques de pouvoir et de liberté qui ont joué un rôle clé dans le processus de négociation.
Désormais, il a décidé de devenir le porte-étendard et la voix des boxeurs qui ne seront plus jamais traités de la même manière, que ce soit par l’UFC dont il s’éloigne ou la PFL qu’il a en ligne de mire. C’est là l’étoffe d’un champion qu’il incarne. Personne, mieux que lui, n’aurait osé une telle défiance envers un mastodonte tel que l’UFC. Cette décision marque un tournant significatif dans sa carrière, affirmant sa détermination à promouvoir des conditions plus équitables pour l’ensemble de la communauté des combattants.