L’avenir de DAZN en tant que diffuseur de la Ligue 1 est plus que jamais en jeu. Selon des informations récentes, la plateforme pourrait rompre son contrat si elle n’atteint pas le cap des 1,5 million d’abonnés d’ici le 1er décembre 2025. Ce seuil représente un défi considérable pour la société britannique, qui a signé un engagement jusqu’en 2029, mais pourrait se retrouver à devoir mettre fin à cette collaboration dès sa deuxième saison.
Depuis son entrée sur le marché de la Ligue 1, DAZN a été confronté à une réalité difficile. Avec des chiffres d’abonnés plafonnant autour de 500 000, l’entreprise se trouve loin de l’objectif ambitieux qu’elle s’était fixé. En août dernier, le PDG de DAZN, Shay Segev, avait exprimé son ambition d’atteindre au moins un million d’abonnés en six mois, avec un idéal de 1,5 million. Cependant, ces prévisions semblent de plus en plus inaccessibles à mesure que le temps passe.
L’importance de ce chiffre est capitale : si DAZN n’atteint pas le seuil des 1,5 million d’abonnés, une clause de sortie, inscrite dans le contrat, pourrait être activée. Cela permettrait à la Ligue de Football Professionnel (LFP) et à DAZN, qui avaient conclu un accord de 375 millions d’euros par an jusqu’en 2029, de mettre fin à leur partenariat.
La situation est d’autant plus complexe que DAZN a fait face à un boycott de la part de nombreux supporters, qui jugent ses tarifs d’abonnement trop élevés. Ce mécontentement a conduit à un engouement pour des alternatives illégales, telles que les services IPTV ou des applications comme Telegram, où les fans choisissent de regarder les matchs sans débourser un centime.
Pour tenter de redresser la barre, DAZN espérait que des rencontres phares, comme le classique entre l’Olympique de Marseille et le Paris Saint-Germain, attireraient de nouveaux abonnés. L’objectif était d’accueillir 90 000 nouvelles souscriptions pour cet événement, mais il s’avère que cet objectif n’a pas été atteint, reflétant des difficultés d’attractivité pour le championnat français sur la plateforme.
Vers un avenir incertain.
Si la tendance actuelle se maintient, la Ligue 1 devra envisager un nouveau diffuseur ou, éventuellement, créer sa propre plateforme pour diffuser les matchs. Les enjeux économiques sont considérables, et le dilemme de DAZN pourrait avoir des répercussions importantes sur la visibilité du championnat français.
Le spectre d’une rupture précoce du contrat avec DAZN plane ainsi sur la Ligue 1. Le diffuseur doit redoubler d’efforts pour séduire les fans et convaincre les abonnés potentiels, sans quoi la Ligue de Football Professionnel pourrait être amenée à rechercher de nouvelles options de diffusion dès la saison prochaine.
Dans un marché de la diffusion sportive de plus en plus compétitif, DAZN se trouve à un tournant décisif. Le succès de son partenariat avec la Ligue 1 dépendra de sa capacité à accroître rapidement son nombre d’abonnés, tout en répondant aux attentes des supporters. L’échec à atteindre cet objectif pourrait entraîner des changements radicaux dans la manière dont la Ligue 1 est diffusée et perçue, tant sur le plan national qu’international.